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ET APRES LA COVID....LA CRISE

Le 02 juillet 2020

ET APRES LA COVID …..LA CRISE

 

 

Après un confinement que d’aucuns ont mal vécu mais, qu’à titre personnel j’ai trouvé salvateur, la société se remet en ordre de marche, de telle sorte que le monde présent ressemble à s’y méprendre au monde d’avant.

 

A ceci près, que la COVID a porté un coup qui pourrait être fatal à notre économie néo-libérale.

 

Jusqu’à présent, nous sommes toujours dans la logique du produire plus pour consommer plus afin de relancer l’économie, tel est  d’ailleurs le credo du Président de la République dans son allocution devant les membres ébahis de la convention citoyenne, qui espèrent encore que leurs mesurettes verront le jour, l’espoir fait vivre.

 

« Il faudra travailler et produire d’avantage » a-t-il déclaré au lendemain d’élections municipales favorables aux écologistes.

 

Ce, alors que le confinement fut, pour la planète, une parenthèse enchantée durant laquelle nous avons pu constater nos amoncellements de matière inerte dysfonctionnelle, la nature reprendre ses droits, face auxquels nous nous sommes toutes et tous posés la question du : Que faire après ?

 

Rester dans un système qui nous entraîne vers la Fin et donnerait raison à FUKUYAMA ou nous réinventer en consommant autrement en considérant autrement la Vie qui nous entoure ?

 

La parole présidentielle devient dès lors paradoxale et incohérente avec le virage écologique mis en avant, sauf à considérer que tout cela n’est qu’opportunisme à court terme.

 

Il n’y aurait donc pas de monde d’après, mais un monde constant, ou le primat de l’économie prévaut sur toute autre considération ?

 

Ce primat a le mérite d’être simple, d’éviter la dure tâche de se réinventer de reconsidérer notre approche du comment vivre outre celui du savoir vivre.

 

Ce primat toutefois est mortifère à moyen ou long terme.

 

Michel HOUELLEBECQ aurait encore vue juste, lorsqu’il déclarait en plein confinement

 

«  Nous ne nous réveillerons pas après le confinement, dans un nouveau monde, ce sera le même, en un peu pire ».

 

Je fais partie de celles et ceux qui pensent que la COVID n’est qu’un amuse-bouche annonciateur de crises plus graves et profondes : sociales, sanitaires, environnementales et donc économiques.

 

Pour ne parler que du réchauffement climatique, une des conséquences de celui-ci, que d’aucuns nient encore, est passée presque inaperçue, la pollution aux hydrocarbures qui a eu lieu à Norilsk en Sibérie.

 

Les médias ont relaté cet événement sans en expliquer la cause et pourtant c’est bien plus la cause qui importe, plus que la conséquence, qui, somme toute, a été relativement contrôlée.

 

Le dégel du permafrost du au réchauffement climatique a été la cause de l’effondrement du sol sous au-dessus duquel se trouvait le réservoir de carburant de la centrale thermique implantée à cet endroit.

 

Or, tous les scientifiques s’accordent à dire que le dégel du permafrost, qui est une réalité que l’on ne peut nier, va entraîner la libération dans l’air de milliers de bactéries et de virus d’une autre ère.

 

Virus et bactéries inconnues à ce jour et donc des COVID puissance XXX.

 

L’Homme va devoir admettre qu’il est mortel, sauf à considérer qu’il se confine à vie pour éviter l’inéluctable.

 

Une nouvelle normalité va sans aucun doute émerger dans les décennies à venir, nouvelle normalité qui fera que ce ne sera plus l’Homme qui changera le Monde mais bien le Monde qui va changer l’Homme.

 

Cela, en soi, pourrait ne pas être angoissant ni terrifiant si nous avions des gouvernants, chez nous, ou ailleurs, qui puissent maîtriser ce changement inéluctable qui pourra être indifféremment lent ou rapide, aux grés de l’évolution de la planète.

 

Or, tel n’est pas le cas, nos gouvernants naviguent à vue, changent de cap au gré de l’actualité la plus récente, sont dans la communication et la démagogie permanentes essayant de rejeter la préhension du concret qui à un rapporteur bien souvent peu au fait de son sujet préalablement, qui à une convention citoyenne….en vain.

 

Face à cela, les populistes avancent, fatalistes, laissant un virus détruire leur population soumise et fascinée.

 

Alors certes la critique est aisée l’art est difficile, mais ne serait-il pas temps d’envisager autre chose que le modèle néo-libéral mondial ?

 

La voie pourrait être de se dire, qu’enfin, ce qui nous unit est notre planète, notre lieu de Vie, tous les êtres Vivants qui la composent, le point de départ d’une nouvelle question est à mon sens le Vivant et non l’économie à tous prix.

 

 X.BACQUET

Avocat-Médiateur

 

www.b2z-avocats.fr